De l’obscurité à la lumière : le chemin vers la réussite malgré les obstacles

Quand j’étais enfant, jamais je n’aurais imaginé à quel point il serait difficile de poursuivre mes rêves avec la même intensité qu’autrefois.

Tant de choses échappaient à mon contrôle, des obstacles que je ne pouvais pas prévoir, mais qui aujourd’hui freinent mes actions.

Ou peut-être, est-ce que je me cherche constamment des excuses, me posant en victime ? Est-ce cela, être adulte ?

Je me souviens que mon enfance était animée par un désir brûlant de revanche, alimenté par la vie de pauvreté, d’injustice, de frustration et d’humiliation que je subissais.

Mes tuteurs légaux semblaient faire tout ce qui était en leur pouvoir pour m’empêcher de grandir, de devenir un homme fort et résilient.

Mon père, en particulier, se posait souvent en victime de la société, frustré par ses origines, et tentait de me transmettre ses échecs et imperfections.

Il m’a fallu un effort mental constant pour repousser cette communication toxique.

Ma mère, de son côté, nourrissait une frustration d’avoir abandonné l’école trop tôt.

Cette frustration se traduisait par une haine d’elle-même, qu’elle projetait sur moi, comme si ma simple existence en était la cause.

Ces poids m’empêchaient de vivre pleinement mon enfance, me privant de l’insouciance et de l’espoir en l’avenir.

Pourtant, une force inexplicable et une détermination farouche ont émergé en moi, me rendant mature et responsable dès mon plus jeune âge.

Ces qualités m’ont permis de tracer mon propre chemin, celui que je considérais comme mon destin.

Je me disais : « Puisque personne ne semble accepter mon existence, je vais la manifester moi-même, et je me récompenserai d’avoir supporté autant de haine et de désagréments.

 » Mais à presque 37 ans, j’ai l’impression d’avoir oublié ce vécu, ces épreuves qui ont forgé l’homme que je suis aujourd’hui.

Je me surprends à privilégier la faiblesse à la force, cherchant des prétextes pour procrastiner et renoncer à mes projets.

Je me sens de plus en plus coupable de ne pas avoir réalisé les choses que je visualisais étant plus jeune, celles qui me motivaient à fournir des efforts dans la quête de mes espoirs et de mes rêves.

Mais en y réfléchissant, ne suis-je pas devenu trop dur envers moi-même ? Cette exigence, toujours présente en moi, s’est peut-être transformée en une attente démesurée, une pression qui me frustre plus qu’elle ne me pousse à avancer.

Et puis, il y a la question des risques.

Je suis parti de chez moi à 18 ans, prenant ainsi le plus grand risque de ma vie.

J’ai mené une existence marquée par l’incertitude, tant sur le plan financier que professionnel.

Mon évolution personnelle est faite de prises de risques, de victoires, et de défaites qui m’ont laissé des cicatrices.

Mais plus jeune, j’avais besoin de ce sentiment de danger pour me sentir vivant.

Je vivais dans une sorte de brume, en quête de la lumière qui révélerait mon vrai moi, celui que mes tuteurs ne voulaient pas voir émerger.

J’accordais une grande importance au regard des autres, y voyant un miroir de ce que j’étais, à tort.

Leur haine et leur mépris étaient des repères pour l’enfant que j’étais, et j’ai dû lutter longtemps pour combattre ce reflet déformé.

Cette lutte a forgé une force mentale qui m’a poussé à poursuivre un projet ambitieux de moi-même.

Ce qui me permettait de tenir, c’était la visualisation d’une version supérieure de moi, loin de celle que l’on me renvoyait.

Mais avec le temps et les réalités de mon environnement, la tornade de mes ambitions a ralenti.

En fin de compte, ce que j’attendais de la vie, c’était une forme de tranquillité et de paix intérieure.

À presque 37 ans, puis-je dire que j’ai atteint ce but ?

Personne ne peut prédire l’avenir, mais nous pouvons tracer un chemin et essayer de le suivre, comme une autoroute vers nos objectifs.