Le mystère de la procrastination : Comment maîtrise son temps, d’après la science

La procrastination est un phénomène fascinant et complexe qui influence profondément nos vies.

De nombreux facteurs, dont la gestion de l’énergie et du temps, peuvent décider du succès ou de l’échec de la publication de ce livre.

La science derrière la procrastination révèle que ce n’est pas uniquement une question de volonté ou de paresse, mais souvent un conflit interne entre différentes parties de notre cerveau.

Récemment, je me suis retrouvé à lutter contre ma procrastination chronique, même si je suis par ailleurs quelqu’un de très organisé.

Pendant des semaines, j’étais déterminé à poursuivre ma frénésie d’écriture, mais je me suis retrouvé bloqué.

Cette lutte est loin d’être unique, et elle est alimentée par des mécanismes cérébraux complexes que les chercheurs commencent seulement à comprendre.

Des études montrent qu’environ 85 % des Français admettent être concernés par la procrastination, un chiffre qui grimpe à 92 % chez les 18-24 ans.

Parmi ces procrastinateurs, 60 % sacrifient leurs activités physiques et sportives, optant pour des distractions immédiates plutôt que pour des bénéfices à long terme.

En outre, 46 % repoussent leurs rendez-vous médicaux, ce qui souligne une négligence inquiétante de la santé personnelle.

La procrastination ne se limite pas à un simple retard.

Selon le Dr.

Tim Pychyl, professeur de psychologie et membre du Groupe de recherche sur la procrastination à l’Université Carleton, « La procrastination est un problème de régulation des émotions, pas un problème de gestion du temps.

» Ce concept est soutenu par des recherches sur le système limbique et le cortex préfrontal, deux régions du cerveau en conflit constant.

Le système limbique, responsable des émotions et du plaisir immédiat, entre souvent en compétition avec le cortex préfrontal, qui gère la planification et les décisions à long terme.

Lorsque le système limbique prend le dessus, les gratifications instantanées, comme vérifier les notifications de votre téléphone, deviennent irrésistibles.

En revanche, le cortex préfrontal lutte pour nous rappeler les bénéfices futurs de nos actions.

Cette bataille cérébrale est exacerbée par l’amygdale, une autre structure cérébrale impliquée dans la réponse au stress et à l’anxiété.

Lorsqu’elle est activée, elle peut amplifier les sentiments de procrastination en provoquant des réactions de « fuite » face aux tâches stressantes.

Des études montrent que la procrastination peut également être liée à une mauvaise gestion de la perception du temps.

Les psychologues Neil Lewis et Daphna Oyserman ont découvert que les gens agissent plus rapidement lorsqu’ils visualisent des événements comme étant proches, plutôt que lointains.

Cette observation suggère que le problème de la procrastination pourrait être en partie attribué à notre difficulté à projeter les bénéfices à long terme dans un avenir lointain.

Les recherches du Dr Judson Brewer à la Brown University révèlent que notre cerveau cherche continuellement des récompenses immédiates.

Si nous ne trouvons pas d’alternative plus gratifiante que la procrastination, notre cerveau continuera à favoriser cette habitude.

En revanche, le Dr Pychyl recommande de se concentrer sur la régulation émotionnelle et la pleine conscience pour contrer ce mécanisme.

Une étude a montré que la méditation de pleine conscience peut réduire l’activité de l’amygdale et renforcer le cortex préfrontal, facilitant ainsi une meilleure gestion des émotions et des tâches.

Pour surmonter la procrastination, il est essentiel d’adopter des stratégies basées sur ces découvertes scientifiques.

Voici quelques approches efficaces :

  1. Conscience et compréhension : Le McGraw Center for Teaching and Learning recommande de commencer par une compréhension approfondie des raisons pour lesquelles vous procrastinez.

    Cette prise de conscience peut aider à surmonter les habitudes procrastinatrices en vous permettant de mieux comprendre et gérer vos émotions.

  2. Commencez par les tâches les plus difficiles : Piers Steel, auteur de l’équation de procrastination, suggère de traiter d’abord les tâches les plus difficiles lorsque votre niveau d’énergie est à son maximum.

    Cela peut aider à surmonter l’épuisement de la volonté et à aborder les tâches les plus redoutées.

  3. Entraînement conscient : La méditation de pleine conscience est liée à une amélioration de la gestion du temps et des émotions.

    Des applications comme Calm ou Headspace peuvent aider à développer cette compétence.

  4. Règle des cinq minutes : Commencez une tâche en vous engageant à y consacrer seulement cinq minutes.

    Cette méthode, soutenue par le phénomène psychologique de l’effet Zeigarnik, aide à surmonter le blocage initial et à poursuivre la tâche.

  5. Auto-compassion : Pardonnez-vous pour les moments de procrastination.

    Des études montrent que l’auto-compassion peut être un remède efficace contre la procrastination en réduisant le stress et en augmentant la motivation.

En fin de compte, la procrastination est un défi complexe, mais en comprenant les mécanismes cérébraux sous-jacents et en adoptant des stratégies adaptées, il est possible de la surmonter et de mieux gérer son temps et ses tâches.

La clé est de transformer les habitudes de procrastination en opportunités pour améliorer notre gestion du temps et atteindre nos objectifs.

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Auteur Evoluvi

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