Les rencontres à distance : quand l’amour se heurte à la réalité

Je me souviens encore de cette histoire récente, celle qui aurait pu devenir quelque chose de plus, si la distance ne s’était pas immiscée entre nous.

Aujourd’hui, on ne parle plus de rencontres, mais de « match », un terme qui résume tout l’impersonnel des relations modernes.

J’avais donc « matché » avec cette personne il y a quelques mois, et malgré la froideur de ce mot, elle avait réussi à m’arracher des rires et à faire naître en moi des espoirs d’un avenir partagé.

Quand elle est venue chez moi, tout semblait prometteur, presque trop beau.

Et pourtant, en creusant un peu, j’ai rapidement compris l’une des raisons pour lesquelles après toutes ces années, je suis toujours célibataire et sans enfant.

Les applications de rencontre, ces espaces virtuels où l’amour est censé fleurir, cachent une vérité cruelle : elles favorisent une sollicitation massive et souvent superficielle.

Les personnes sincères, celles qui cherchent vraiment à se connecter, sont souvent noyées dans le flot, rejetées par les algorithmes qui ne savent pas voir l’essentiel.

Elle habitait à une heure de route, ce qui, en apparence, n’est pas insurmontable.

Elle est venue, nous nous sommes rencontrés, et dès le départ, elle m’a semblé tourmentée, presque angoissée à l’idée que notre histoire ne puisse pas fonctionner.

Un début d’histoire déjà chargé de peurs et de doutes…

Malgré ses craintes, elle me plaisait.

Il y avait quelque chose en elle qui m’attirait, mais je sentais déjà des failles, des angoisses latentes.

Elle parlait souvent d’un pressentiment, celui que nous ne nous reverrions pas au-delà de cette première rencontre.

Et c’est vrai que, dès le début, j’ai ressenti une certaine lourdeur dans l’air.

Une histoire naissante ne peut pas survivre si elle est étouffée dès ses premiers souffles par la peur d’un échec.

Elle était maman, avec un emploi du temps chargé, ce qui compliquait encore les choses.

Et la distance… Ah, la distance.

Elle a ce pouvoir de rendre illusoires les projets les plus simples.

J’ai tout de même fait l’effort d’aller la voir.

Il faut dire qu’elle était venue chez moi, et j’avais envie de lui rendre la pareille, par principe, mais aussi parce qu’elle me plaisait vraiment.

Cette deuxième rencontre s’est d’ailleurs très bien passée.

J’avais devant moi une femme organisée, avec une vie bien rangée, mais toujours cette ombre d’indécision et d’inquiétude planait au-dessus de nous.

Nous avions prévu de nous revoir rapidement, mais la réalité a vite rattrapé le rêve.

Entre son emploi du temps, ses enfants, et cette distance qui n’avait jamais cessé de nous séparer, tout est devenu compliqué.

Et même si la première rencontre avait été belle, même si la seconde l’avait confirmée, je ne pouvais m’empêcher de douter.

Le doute… il s’insinue, grandit, et finit par tout submerger.

Quelques jours sans contact, puis une reprise de la conversation, brève, où elle-même a exprimé ses doutes. « Est-ce bien raisonnable ? » m’a-t-elle demandé.

Au fond de moi, je savais que non.

Mais je ne pouvais m’empêcher de penser à ce qu’aurait pu être cette histoire.

La distance, le temps, les contraintes familiales… Tout cela pesait trop lourd sur nos épaules pour un début si fragile.

Et aujourd’hui, avec un mélange de tristesse et de mélancolie, je repense à cette idylle avortée.

Peut-être que, dans un autre contexte, dans une autre vie, cela aurait pu marcher.

Mais parfois, il faut savoir écouter la réalité, même quand elle murmure que ce n’est pas possible.

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Auteur Evoluvi

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