Cette deuxième semaine de mes vacances a commencé, et rarement dans ma vie je ne m’étais senti aussi triste.
La pression de cette année difficile de travail ? La mélancolie ? L’approche de mon anniversaire loin des miens ?
Une mélancolie m’envahissait, alimentée par un profond sentiment de solitude.
Je réalisais alors, avec un certain désarroi, que ma vie actuelle ne correspondait pas à ce que j’avais toujours espéré.
Moi qui suis naturellement sociable et empathique, cette solitude me pesait d’autant plus.
Pour moi, la tristesse était synonyme de faiblesse, et je me sentais vulnérable, désemparé face à ce vide intérieur.Mais comme pour toutes les épreuves que j’ai rencontrées dans ma vie, j’ai décidé de ne pas me laisser submerger.
J’ai puisé dans mes ressources, dans ce que j’appelle mes « premiers amours » : le développement personnel.
Je me suis tourné vers cet ancien moi que j’avais parfois mis de côté, mais qui m’avait tant appris.
Cet ancien moi qui, face à l’adversité, avait toujours su trouver la force d’avancer.Vous qui me lisez, certains d’entre vous connaissent déjà une partie de mon histoire.
J’ai grandi en surmontant des difficultés que beaucoup jugeraient insurmontables.
Mais, malgré les épreuves, j’ai toujours persévéré.
Avec le temps, j’ai appris à être aussi fort que les tempêtes que la vie me réservait.
Cependant, je réalise aujourd’hui que ces difficultés, je les ai parfois moi-même provoquées.
Pourquoi ? Parce que je recherchais sans cesse des résultats plus élevés, des objectifs toujours plus grands.La plupart des gens suivent le chemin qui leur est tracé, par besoin de cohérence.
Pourtant, ce que beaucoup appellent « cohérence » est souvent dicté par des circonstances extérieures, des situations qui leur échappent.
Et ils y répondent en se conformant.
Mais pour moi, cet ajustement à la vie s’est révélé encore plus difficile.Enfant non désiré, ballotté d’une famille à l’autre, je n’ai jamais connu l’amour protecteur d’un père ou d’une mère.
Cette réalité m’a fait comprendre une chose : la vie ne fait pas de cadeau.
Mais malgré tout, j’ai toujours aimé la vie.
J’ai toujours cru en sa beauté, bien qu’elle soit entachée par la haine, le racisme, et toutes ces laideurs humaines.Mon objectif était de devenir riche, non pas uniquement pour échapper à cette laideur, mais pour me construire un sanctuaire, un espace où je serais à l’abri de la tristesse et des jugements.
La richesse n’a jamais été un simple moyen de confort matériel.
Pour moi, elle représentait une manière de m’élever au-dessus de cet océan de douleurs.
Je ne mentirai pas : oui, je veux profiter de la vie, mais surtout je veux me sentir libre, loin de ces chaînes invisibles que la société nous impose.Mes parents disaient souvent de moi que je n’étais « pas un enfant comme les autres », mais pas dans le bon sens du terme.
J’étais perçu comme différent, car je ne voulais pas rentrer dans le moule.
Ce qui, en soi, était ironique, quand on sait que pour une personne de couleur, appartenir à une minorité visible rend impossible toute idée de se fondre dans la masse.
Cette différence, loin de m’handicaper, est ce qui m’a sauvé.
En refusant d’être comme les autres, j’ai cherché des solutions différentes, j’ai tracé mon propre chemin.Aujourd’hui, à presque 37 ans, je me sens plus seul que jamais.
Mais cette solitude m’invite à une réflexion : est-ce que j’ai vraiment été heureux lorsque j’étais entouré ? Ai-je trouvé la paix dans mes relations amoureuses, ou étais-je en train de m’éloigner de moi-même ?Il est étrange de penser qu’on puisse se sentir seul au milieu de l’amour, entouré de ceux qui devraient nous réconforter.
Et pourtant, cela m’est arrivé.Ce sentiment de solitude en amour n’est pas rare.
Combien de personnes s’unissent pour de mauvaises raisons, poussées par la peur de la solitude ou par des impératifs sociaux ?Dans notre société moderne, les applications de rencontre, bien qu’innovantes, reflètent cette difficulté à créer de véritables connexions.
Nous vivons dans un monde où les rencontres se transforment en vitrines, où l’on se montre ou l’on chasse, mais rarement dans le but de créer une relation authentique.
Les chances de trouver un lien profond semblent s’amenuiser à mesure que nous avançons en âge, et que la société devient de plus en plus superficielle.Alors, que faire de cette solitude ?
Il ne s’agit pas de la fuir, mais de l’accepter.
Apprendre à être seul, c’est se redécouvrir.
C’est dans ces moments de silence et de solitude que nous apprenons à vraiment nous connaître.
Seul, on se recentre, on se reconstruit.
Ce n’est qu’en appréciant cette solitude que l’on peut espérer vivre des relations saines et épanouissantes, fondées sur un véritable partage, et non sur un besoin de combler un vide.Mon parcours est semé d’embûches, mais il m’a appris cette vérité essentielle : la solitude n’est pas une ennemie.
C’est un chemin vers la compréhension de soi, un prérequis pour toute relation authentique.La clé du bonheur ne réside pas dans le fait d’être entouré, mais dans la capacité à être bien avec soi-même.
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Je suis un passionné de développement personnel, philosophie et science basé à Rennes. À travers Evoluvi, je souhaite rassembler une communauté curieuse, engagée et bienveillante. N’hésitez pas à me contacter ou à échanger sur les réseaux !