Au début de ma carrière, j’avais du mal à assumer mon parcours.
Passer d’un cursus en comptabilité comme l’exigeait mes tuteurs légaux à une licence en Arts appliqués semblait être un échec pour beaucoup, tant ce parcours semblait instable et incertain.
Pourtant, cette transition était le reflet d’une profonde quête de sens que je peinais à expliquer à ceux qui me questionnaient.
Dire que j’avais abandonné la comptabilité pour revenir à mes premières amours artistiques semblait inconcevable pour certains.
Les moqueries et l’incompréhension étaient fréquentes, rendant mon choix difficile à défendre.Mais pour les jeunes qui liront ces lignes, j’espère que mon histoire pourra vous inspirer.
Si vous croyez en quelque chose et vous y tenez, vous finirez par réussir.
J’ai d’ailleurs toujours gardé cette idée en tête : « En visant les étoiles, on peut au moins atteindre la lune.
» Je savais que, même en partant de rien, je pourrais accomplir de grandes choses.
Et même si je n’ai pas atteint les étoiles, j’ai bel et bien touché la lune au regard du chemin parcouru et des très nombreuses épreuves qui ont été imposés à un jeune français d’origine immigré comme moi.Comme beaucoup de jeunes, mon premier emploi fut dans une célèbre chaîne de fast-food avec un grand M jaune, près de l’aéroport de Roissy.
La vie était dure alors, car j’avais quitté le foyer familial et vivais chez des parents éloignés, ce qui m’a évité un temps la charge d’un loyer.
Pendant cette période, j’ai décidé de poursuivre des études en Arts appliqués, un domaine qui résonnait avec ma passion pour le dessin, un talent que j’avais depuis l’enfance.
En intégrant cette licence, je voulais m’ouvrir la voie à une carrière artistique, peut-être comme dessinateur de bandes dessinées ou graphiste.
Ce choix, bien que peu concret à l’époque, était cohérent avec mes aspirations profondes.J’ai donc suivi des études en Arts appliqués à l’Université Paris 1, dans le 15e arrondissement.
Ce fut une période merveilleuse de ma vie.
Bien que je sois sans le sou, j’étais heureux, car je vivais en accord avec mes passions.
La vie parisienne, bien que modeste, était pour moi une source de joie.
J’avais l’impression de toucher du doigt mes rêves, même si la réalité était souvent difficile.Cependant, la réalité a vite repris ses droits.
Les années passant, je savais que je devais préparer la suite de mon parcours.
J’avais entendu parler d’une voie alternative en communication visuelle, un domaine plus concret et potentiellement porteur.
Cette option semblait être la suite logique pour moi.Après ces belles années à Paris 1, j’ai entrepris un BTS en communication visuelle à Bagnolet.
Mais avant d’intégrer ce cursus, il fallait passer par une formation préparatoire de six mois, durant laquelle j’ai découvert le codage et le graphisme.
Cette passerelle avait pour but de vérifier notre compatibilité avec les exigences du BTS.
J’ai franchi cette étape avec succès, trouvant même un stage pour moi et pour un collègue.
À l’époque, j’étais déterminé, astucieux et prêt à tout pour atteindre mes objectifs.Le BTS en communication visuelle, option multimédia, m’a offert un mélange de formation professionnelle et scolaire.
Bien que j’étais heureux d’avoir été accepté, je ressentais moins de stimulation que durant mes années en Arts appliqués.
J’ai compris que je ne pouvais m’épanouir que dans des domaines qui me passionnaient vraiment.Avec le temps, la réalité du monde du travail a érodé mon enthousiasme.
Les difficultés de la vie professionnelle m’ont ramené à terre, et les illusions que j’avais se sont peu à peu dissipées.Ces années de BTS, bien que formatrices, ont été marquées par la frustration et la colère.
Hébergé par des proches qui rencontraient eux-mêmes des difficultés, j’ai dû faire des choix urgents.
Continuer ce BTS, dont la rémunération était insuffisante pour vivre, ou m’accrocher à mes rêves, malgré les risques et les sacrifices.Je voyais mes rêves s’effriter, ma vision d’une réussite future s’écrouler comme un château de cartes, rendant tous mes efforts vains… Du moins, c’est ce que je croyais à l’époque.
Désespéré, en colère, frustré mais toujours déterminé, je me suis accroché à mon cursus en BTS Communication Visuelle, jusqu’à ce que la réalité m’impose une évidence : il me fallait abandonner mes études, trouver un CDI et entrer pleinement dans la vie professionnelle.
En débutant ce BTS, je savais que ma situation était fragile.
Je prenais un risque énorme en m’engageant dans une voie où, si les personnes qui m’hébergeaient rencontraient des difficultés, je me retrouverais sans filet.Malheureusement, c’est exactement ce qui s’est passé.
Confronté à ces difficultés, j’ai dû arrêter mon BTS pour chercher un emploi à temps plein.
J’avais déjà quitté mon poste dans la restauration rapide quelques mois avant de commencer ma formation préparatoire au BTS, et j’ai finalement trouvé un emploi dans une grande enseigne de bricolage en France.
Ce fut mon premier véritable poste en entreprise.La transition entre mon rêve artistique qui s’effondrait et la dure réalité du travail salarié fut brutale.
Travailler dans un petit magasin éloigné de l’Île-de-France m’a confronté à une exploitation physique que j’avais toujours redoutée, exacerbée par ma couleur de peau.
Cependant, ma colère m’a servi de moteur.J’ai canalisé cette frustration dans mon travail, accomplissant des tâches avec une telle efficacité que mes supérieurs n’avaient jamais vue chez un autre employé.
En moins d’un mois, j’ai obtenu un CDI, signe d’une stabilité que je n’avais jamais connue jusqu’alors.À l’époque, j’étais encore naïf face à l’univers du travail, et mes supérieurs en profitaient sans scrupules.
Je ne comptais pas mes heures, mon seul objectif étant d’être irréprochable.
Mais être noir dans cet environnement de travail ne promettait que des défis supplémentaires, et je n’allais pas tarder à m’en apercevoir.Malgré la reconnaissance de mon travail, je me suis vite heurté à un plafond de verre infranchissable.
J’ai été témoin de favoritisme et de petits arrangements qui permettaient à des personnes arrivées après moi d’évoluer plus rapidement, malgré un travail moindre, simplement parce qu’elles étaient d’origine française.Moi, qui ai toujours été sensible aux injustices, j’ai pris conscience que cette forme de discrimination était courante dans certains secteurs, en particulier ceux de la grande distribution et des emplois physiques.
Les plus favorisés pour des raisons qui m’échappent (Quoique) accédaient à des postes plus confortables en fonction des caprices des supérieurs.
Je n’ai jamais pu accepter cette réalité.À ce stade de ma vie, je m’étais juré d’encaisser toutes les difficultés, de travailler dans les pires conditions, tant que cela me permettait de rester connecté à mes premières passions : l’art et désormais l’informatique, suite à mon expérience dans le graphisme et le développement.
Cet épisode dans la grande distribution devait devenir une alternative temporaire, une stratégie pour poursuivre mes objectifs dans le graphisme et l’informatique, car je savais qu’il était toujours possible de décrocher un emploi de base dans ces secteurs, même sans qualification spécifique.
Mon plan commençait à se dessiner.⭐ Vous avez trouvé cet article utile ? Laissez-lui une note !

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