Recommencer sa vie et faire face à la solitude

Imaginez devoir quitter une région pour une autre, tout recommencer à zéro, recréer votre cercle amical et vous faire une place dans votre nouvelle ville, tout en n’étant pas une personne particulièrement expansive.

L’être humain est un animal social, nous avons besoin d’interaction pour ne pas dépérir.

Le bonheur ressenti à l’idée de démarrer une nouvelle vie est presque systématique, mais il peut vite se transformer en frustration si nous ne partageons pas ce bonheur dans notre nouvel environnement.

Si la solitude persiste, ce bonheur peut se retourner contre nous.

Cet exemple rappelle que la solitude peut prendre différentes formes et ne doit pas être considérée comme une honte ou un échec.

Le problème est que notre société nous conditionne à voir la solitude comme une forme de tristesse, d’échec et de manque à combler.

Certes, il existe de nombreux moyens de sortir de la solitude en sociabilisant, mais cela devient gênant lorsque l’initiative est prise seule, en opposition à ne pas consommer seul.

De plus, il est extrêmement difficile d’interagir facilement avec des inconnus sans un contexte précis.

Une société qui fonctionne est réglée comme une montre, où même les interactions humaines sont codifiées et parfois même protocolaires.

Ainsi, de nos jours, il est bizarre d’aborder une personne dans la rue sans une raison ou un contexte précis.

Cette codification peut sembler liée à la culture occidentale.

Cela me fait penser à une émission où un voyageur tente de s’inviter chez les locaux, risquant de dormir dehors s’il échoue.

On remarque que cette expérience est plus difficile dans les pays développés, où l’individualisme et la méfiance envers les étrangers sont plus présents.

Toutefois, certaines régions de France ou des États-Unis peuvent être plus accueillantes que leurs capitales.

La solitude est souvent liée à l’ouverture et à la chaleur des gens.

On n’abordera pas facilement une personne fermée et méfiante dans une culture peu ouverte à l’inconnu.

Là où règnent le progrès et l’opulence, l’individualisme est également présent.

Pourrait-on alors considérer l’une des rançons du progrès comme étant la solitude due à l’individualisme ?

Non, la solitude n’est pas une fatalité.

C’est un muscle qui mérite d’être entretenu pour ne pas s’atrophier et nous faire défaut à des âges où la solitude sera inévitable.

Quand on est jeune, on a envie de conquérir le monde et de faire les 400 coups.

On dispose de l’énergie et du temps pour cela, comme un millionnaire dépensant son argent sans y prêter attention.

Un jour, on se rend compte que nous n’avons pas forcément investi notre temps au bon endroit.

Investir son temps dans le développement personnel, dans la compréhension de soi et des autres, dans le but d’être utile et de faire du bien à autrui est infiniment plus appréciable sur le long terme que les choses futiles encouragées par la société de consommation.

La solitude est le réveil de celui qui a brûlé sa vie par les deux bouts.

Il est important de se préparer à la solitude en investissant dans des relations significatives et en cultivant un intérêt pour autrui.

Je traverse une période de ma vie où je commence à ouvrir les yeux sur l’une des véritables motivations de beaucoup de gens à avoir des enfants : éviter la solitude.

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Auteur Evoluvi

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